Le métier de Conseillère Hygiène et Sécurité des aliments

Le métier de Conseillère Hygiène et Sécurité des aliments

Témoignage de Sandia Boinali 

Microbiologiste de formation, Sandia Boinali nous fait découvrir le métier de conseillère en Hygiène et Sécurité des aliments au sein du laboratoire Amicolab SA.

« En poste depuis 2017, j’accompagne différentes entreprises du secteur alimentaire dans le respect des dispositifs légaux suisses en matière d’hygiène et sécurité des aliments. Au sein du laboratoire Amicolab, chaque conseiller(ère) a la charge d’un panel de clients que l’on accompagne selon leurs besoins et les fréquences définis ensemble. Mon rôle au quotidien est d’apporter des solutions appropriées afin de répondre aux attentes des autorités ainsi qu’aux exigences des normes et référentiels.

 

Les principales qualités d’un(e) bon(ne) conseiller(ère)

La principale caractéristique du métier de conseiller(ère) en Hygiène est l’autonomie. Nous sommes amené(e)s à assurer différentes tâches allant du prélèvement d’échantillons à l’interprétation/diffusion des résultats analytiques. L’autonomie acquise donne à chacun(e) une certaine liberté dans la gestion de sa planification.

Selon moi, un(e) bon(ne) conseiller(ère) doit être réactif(ve), rigoureux(se) et faire preuve d’organisation car différents dossiers peuvent être gérés en même temps. On passe continuellement d’un client à un autre avec des problématiques différentes, ce qui implique d’avoir une capacité d’analyse et d’adaptation importante.

Le/la conseiller(ère) est au centre des interactions entre le client et le laboratoire. Afin de maintenir ce lien, le/la conseiller(ère) doit avoir un bon sens du relationnel. Nous sommes constamment en écoute active pour répondre aux besoins de chaque client. Entre plusieurs échanges de mail, appels téléphoniques pour une interrogation ou même pour une intervention d’urgence, le/la conseiller(ère) doit être réactif(ve) et pertinent(e) dans le choix des conseils et de l’accompagnement proposé. Face à des situations de crise, nous devons développer notre capacité de synthèse et être un/une très bon communiquant(e) aussi bien avec le client qu’avec les membres de l’équipe.

 

Un métier mais plusieurs casquettes…

Parce que les profils divergent d’un client à un autre, il est essentiel pour un/une conseiller(ère) d’être à jour sur le droit alimentaire ainsi que sur les recommandations des autorités compétentes. Nous proposons à nos clients une veille légale en matière de sécurité des aliments, informations du consommateur et textes légaux suisses en vigueur.

En qualité d’auditrice, j’interviens sur site pour réaliser des audits hygiène. Basées sur la législation suisse en vigueur, des actions correctives adaptées en réponse aux non-conformités observées peuvent être proposées.

Lors de mes interventions, je réalise des prélèvements / collectes d’échantillons alimentaires et de l’environnement de travail qui permettent de vérifier l’efficacité des mesures d’autocontrôle mises en place par l’établissement. Ces échantillons sont ensuite analysés au sein de notre laboratoire basé à Plan-les-Ouates. Les paramètres analytiques à appliquer lors de l’enregistrement des échantillons sont définis par nos soins ou directement par nos clients. Posséder des notions de microbiologie pour comprendre l’origine potentielle des contaminations observées et de proposer en conséquence des mesures pour se prémunir des contaminations est primordial.

En qualité de formatrice en hygiène des aliments, j’accompagne le personnel à mieux appréhender le cadre légal, à se familiariser avec les notions de base de la microbiologie et à mettre en application l’autocontrôle ainsi que les bonnes pratiques d’hygiène / fabrication. Les formations permettent de faire le point sur les non-conformités observées lors des audits.

L’accompagnement de nos clients passe également par la réalisation d’un concept autocontrôle selon la méthodologie HACCP. Le concept doit être adapté au risque pour la sécurité des produits et au volume de la production de l’établissement. Je suis ainsi amenée pour certains établissements à effectuer un suivi de la documentation autocontrôle, à élabore une analyse des dangers ainsi qu’un Guide de Bonnes Pratiques d’Hygiène.

 

En résumé…

Le métier de conseiller(ère) en hygiène est un métier stimulant tant sur le plan intellectuel que relationnel. En allant à la rencontre des professionnels, nous nous immergeons dans leur domaine d’activité et apportons une expertise spécifique pour répondre aux exigences légales. Chaque journée passée pour un(e) conseiller(ère) du laboratoire Amicolab est une journée riche en défis permettant d’améliorer en continue le fonctionnement des entreprises du secteur alimentaire. »